« Ce qui dépend de nous est libre naturellement, ne connaît ni obstacles ni entraves ; ce qui n’en dépend pas est faible, esclave, exposé aux obstacles »
Épictète (Ier siècle)
Épictète est un philosophe stoïcien. Le stoïcisme, né au 4ème siècle avant notre ère, propose un art de vivre fait de sobriété et de détachement. L’adjectif « stoïque » (impassible) vient de cette école, qui estimait que le bonheur dépendait entièrement de nous : il suffit, dit-elle, de ne jamais se laisser troubler.
Mais comment y parvenir ? Pour Épictète, le bonheur et la sagesse – qui se confondent – s’atteignent en distinguant ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. En réalité, peu de choses dépendent de nous, mais des choses importantes : notre conscience, nos pensées, nos désirs, nos motivations et nos aversions. C’est précisément sur ce qui est en notre pouvoir qu’il faut nous concentrer. Et c’est ainsi que nous ne souffrirons plus de ce qui ne dépend pas de nous. Cette indépendance d’esprit, c’est la véritable liberté.
Applications quotidiennes
– dans les situations pénibles ou douloureuses, celles qui provoquent des émotions dites négatives, se demander ce qui dépend de soi. Parfois il suffit de bien comprendre que ce que l’on déplore n’est pas en notre pouvoir pour moins souffrir.
– travailler à modifier ses représentations (la façon de voir les choses), comme dans l’expression courante « voir le verre à moitié plein ».
– s’exercer, chaque jour un petit peu, à transformer ses désirs. En voulant qu’untel fasse ceci ou cela, on ouvre la porte à la déception. Ne rien attendre, c’est d’abord plus difficile mais finalement plus serein aussi.
Pour les cavaliers
– repérer en soi les pensées ou les représentations qui font obstacle à la fluidité de la pratique équestre (« je ne vais pas y arriver », « il m’énerve », « je devrais y arriver », « il devrait déjà savoir faire cet exercice »…).
– une fois ces pensées identifiées : s’efforcer de les modifier.
– accepter que la relation avec son cheval ne soit pas celle que l’on voudrait/celle que l’on avait imaginée : la personnalité de notre cheval ne dépend pas de nous, et le travail à faire est de composer avec, comme dans toutes les relations.